Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, participera à une rencontre « historique » à partir de dimanche en Israël avec ses homologues américain, émirati, marocain et bahreïni, a indiqué hier, samedi 26 mars à l’AFP un responsable israélien sous couvert d’anonymat.

La rencontre, qualifiée vendredi d' »historique » par le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid, est organisée à l’occasion de la visite en Israël du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, attendu samedi soir. Les six diplomates se retrouveront dimanche après-midi dans la ville de Sde Boker, dans le désert du Néguev (sud), a indiqué le ministère israélien des Affaires étrangères. Une série de discussions auront également lieu lundi, suivies de déclarations des ministres, a-t-il précisé.

Des dirigeants de l’Etat hébreu se sont déjà rendus aux Emirats, à Bahreïn et au Maroc depuis la normalisation débutée en septembre 2020 entre Israël et ces pays arabes. Mais de ces trois pays, seul le chef de la diplomatie bahreïni s’est déjà rendu en Israël, en novembre 2020.

Mardi, l’Egypte avait organisé un sommet dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Premier ministre israélien Naftali Bennett et le dirigeant de facto des Emirats arabes unis Mohammad ben Zayed.

Les Emirats ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre d’une série d’accords négociés par les Etats-Unis. Bahreïn et le Maroc leur ont emboîté le pas, tandis que le Soudan a également accepté de normaliser ses liens avec l’Etat hébreu, même s’il doit encore finaliser l’accord. Conclus sous l’égide du président américain d’alors, Donald Trump, ces accords ont rompu avec des décennies de consensus arabe conditionnant l’établissement de relations avec Israël avec la résolution de la question palestinienne.

L’Egypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979, après des décennies d’inimitié et de conflit.

AFP.