Le secrétaire d’état américain A. Blinken entame sa 5ème tournée au Moyen-Orient pour tenter d’infléchir la position extrémiste du Cabinet israélien relative à la guerre de Ghaza. Alors que des négociations secrètes sont menées sous la médiation qatari pour l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, A. Blinken va se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie et en Arabie Saoudite, pour imposer sa Pax Americana. Entre temps, les USA veille aux grains au Conseil de sécurité de l’ONU, en refusant toute résolution qui condamne Israël ou qui exige un cessez-le- feu, considérant que ce projet de résolution est « une menace pour les négociations en cours pour arracher la libération des otages. Son deal, qu’il souhaite imposer, est « une libération des otages en contre-partie d’une pause humanitaire ». Cette tournée est fortement impactée par la campagne présidentielle de novembre prochain, dans laquelle le Président J. Biden s’est engagé et une libération des otages lui garantira le vote de la communauté juive américaine et son soutien financier. En outre, une pause humanitaire durable et accrue à Ghaza peut également lui apporter une opinion publique américaine qui réagit de plus en plus contre les massacres perpétrés contre la population civile palestinienne. C’est donc dans le cadre de ces calculs politiciens sordides, que s’inscrit le déplacement d’A. Blinken au Moyen-Orient.