Pendant le mois sacré du Ramadan en Algérie, les routes se transforment en théâtre de tragédies. L’obsession de rompre le jeûne en famille conduit des milliers d’automobilistes à défier les règles de sécurité, provoquant une hausse alarmante des accidents mortels.

Depuis le début du Ramadan, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) rapporte 100 décès sur les routes. Les dépassements de vitesse sont particulièrement préoccupants, avec plus de 4 150 infractions enregistrées avant les heures de rupture du jeûne. Ces excès de vitesse ont causé 15 décès et 514 blessures dans des accidents en zone urbaine.

Face à cette montée du « terrorisme routier », la DGSN a lancé une campagne nationale de sensibilisation intitulée « Nous sommes tous pour le Ramadan… sans accidents de la route ». Malgré cela, le nombre de victimes continue d’augmenter, notamment en raison de l’implication croissante des bus de voyage et des semi-remorques.

Le problème de l’excès de vitesse pendant le Ramadan est exacerbé. Récemment, les secouristes de la Protection civile ont été débordés avec 173 interventions en une seule journée, faisant état de 4 décès et 225 blessés. La wilaya d’Oum El-Bouaghi a été particulièrement touchée, avec deux décès suite à une collision entre un véhicule léger et un camion semi-remorque.

Dans une période antérieure, la Direction générale de la Protection civile a enregistré un bilan encore plus lourd, avec 16 décès et 416 blessés en deux jours seulement. La wilaya de Béjaïa a été le théâtre d’une tragédie dévastatrice, avec huit décès lors d’une collision entre un taxi et un camion.

Face à cette crise routière, des appels urgents à la vigilance et à la prudence sont lancés à tous les automobilistes. Il est impératif de respecter les limites de vitesse, de ne pas céder à la pression de la hâte, et de privilégier la sécurité de tous sur les routes pendant ce mois sacré.