Le ministre des Moudjahidines et des Ayants droit, Laid Rebiga, a présidé hier au Musée national du moudjahid, la cérémonie commémorative du 19 juin, qui coïncide avec le 66e anniversaire de l’exécution du chahid Ahmed Zabana, premier guillotiné, le 19 juin 1956 à la prison Barberousse, devenu le symbole du combat et de la résistance du peuple algérien face à l’occupant français.

Ahmed Zabana, surnommé H’mida, militant de la première heure et responsable du FLN-ALN de la zone Ouest d’Oran, a été le premier à être exécuté à la guillotine. Des Algériens vont subir les affres de ce sinistre engin de la mort, pratiqué par le système colonial dans les geôles qu’il avait construites un peu partout à travers le pays.
Condamné à la peine capitale par le tribunal d’Oran, Ahmed Zabana, de son vrai nom Zahana, a été exécuté le 19 juin 1956 à la prison Barberousse (actuellement Serkadji), sur les hauteurs d’Alger. Cette peine capitale a été infligée à 222 autres condamnés. Il était 4h du matin, ce 19 juin 1956, quand Zabana s’avança vers l’échafaud, dressé dans la cour de cette sinistre bâtisse. Malgré son état de santé détérioré, ses blessures par balles à la jambe et au bras gauche, les signes de torture très apparents et les séquelles d’un séjour de plusieurs mois au quartier des condamnés à mort, ses bourreaux se montrèrent inflexibles. Il sera exécuté, mais quelques minutes auparavant, il lancera un cri prémonitoire : «Je meurs, mais l’Algérie vivra.»

Réveil D’Algérie.