Les statistiques liées au travail au noir dans le secteur du Bâtiment a, visiblement, explosé ces dernières années pour des raisons qui restent à élucider. Les chiffres rendus publics ce lundi par le directeur général de la CACOBATPH (Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des Secteurs du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Hydraulique), font froid dans le dos.

On recense, en effet, quelque 90 000 travailleurs non déclarés sur les chantiers du secteur du Bâtiment, des Travaux publics et de l’Hydraulique durant l’année 2023. Selon Abdemadjid Chekakri, qui a intervenu sur les ondes de la Chaine III de la radio nationale, près de 5 000 entreprises ont été épinglées et répertoriées par la Cacobatph comme étant des employeurs qui emploient des travailleurs au noir.

Le phénomène du travail au noir dans les secteurs d’activité sus-cités, a connu une grosse expansion entre 2022 et 2023. Il est passé en l’espace d’une année de 50 000 à 90 000 employés. M. Chekakri a précisé que ces chiffres ont été rendus possible grâce aux opérations de contrôle continues effectué par les équipes de la CACOBATPH.

L’invité de la radio nationale a indiqué que les contrôleurs de la CACOBATH ont effectué 32 000 sorties en 2023, permettant le contrôle de près de 400 000 travailleurs. Suite à cela, des redressements ont été appliqués à ces entités pour un montant global de 4 milliards de dinars.