L’Algérie est-elle aux portes de la cinquième vague du Covid-19 ? La question coule de source quand on sait que le pays a franchi la barre des 100 cas/jour depuis plus d’une semaine, avec un cas/jour en soins intensifs, même si, fort heureusement, aucun décès n’a été enregistré.

Aujourd’hui, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué que « la situation épidémiologique connaît une tendance à la hausse », affirmant qu’«  elle est actuellement jugée non préoccupante », non sans appeler à la prudence et à la vigilance, mais aussi « à garder les hôpitaux pleinement prêts »

Réunissant par visioconférence, les directeurs de la santé des 58 wilayas et les responsables des établissements hospitaliers, M. Benbouzid a instruit les directeurs de la santé d’accélérer le rythme de réalisation des projets qui connaissent toujours des retards « conformément, a-t-il dit, aux instructions qui avaient déjà été envoyées et qui comprennent un calendrier et un tableau des réalisations pour chaque wilaya.

Par ailleurs, M. Benbouzid a souligné l’urgence de l’achèvement et la mise en service du service de soins intensifs de l’Etablissement hospitalier d’Al-Kettar, du centre hospitalier universitaire de Beni Messous et de l’Etablissement hospitalier spécialisée Salim Zemirli d’El-Harrach.

Pour rappel, il y a trois jours, le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi et de surveillance de la propagation de l’épidémie de Coronavirus en Algérie, a déclaré que « l’Algérie est peut-être au bord de la cinquième vague de l’épidémie de la Covid-19 ».

Il a affirmé que « la preuve en est que le début de la vague est à la montée en nombre jusqu’à atteindre le pic, puis la diminution du nombre de cas ».

Face à cette situation, le professeur Mahyaoui a appelé à « la nécessité de revenir rapidement aux mesures préventives précédemment établies, telles que le port du masque de protection ou d’une muselière et la distanciation physique ».