C’est avec une grande affliction que nous apprenons le décès du général Hocine Benhadid ces dernières quarante huit heures. Très jeune, il rejoint le maquis et rejoint l’ALN où il se fait remarquer pour son engagement total dans le combat libérateur. Envoyé en formation à l’académie militaire de Bagdad, en 1960, en compagnie de Mouloud Hamrouche, pour y suivre une formation d’élève officier, il est rappelé d’urgence en 1963 et affecté dans une compagnie à Boughar, pour combattre les troupes marocaines (FAR) du roi Hassan II (« guerre des sables »), qui ont envahi notre pays, sous prétexte que l’Algérie indépendante n’avait pas respecté son « engagement de restitution », au royaume marocain, cette région. Il poursuivra sa formation à l’académie américaine de West Point où il obtiendra brillement son diplôme. Il va, tour à tour, être responsable de plusieurs unités de combat (brigades) et régions militaires (3ème), pour finir comme conseiller au ministère de la défense nationale. Il va livrer une guerre sans merci au terrorisme durant la « décennie noire » et sera décoré pour son engagement sans faille. Admis à la retraite, il livrera un autre combat, celui de dénoncer les dérives du règne de A. Bouteflika, de sa fratrie et de ses soutiens, ce qui lui vaudra huit mois d’incarcération. Malade et diminué physiquement, il sera réhabilité par ses pairs, lors de la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance. Repose en paix mon ami, tu es entré dans l’histoire de ton pays par la grande porte.