Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a mis en avant, mercredi à Alger, l’impératif de développer les capacités du système médiatique arabe pour lui permettre de transmettre son message aux niveaux régional et international, soulignant l’importance des médias dans la défense des causes arabes.

Dans une allocution à l’occasion d’une conférence intitulée « Le rôle des médias arabes dans la promotion de la démarche d’unification des rangs arabes », organisée par la Radio nationale en collaboration avec l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information (ENSJSI), M. Bouslimani a insisté sur le développement des capacités du système médiatique arabe en vue de lui permettre de véhiculer son message aux plans régional et international.

Les médias figurent parmi les plus importants outils de politique extérieure utilisés par les Etat, et un moyen d’une importance capitale dans l’orientation de l’opinion publique, a-t-il affirmé.

Il a également appelé à rapprocher les vues et à renforcer la coopération aux niveaux bilatéral et multilatéral « pour atteindre notre objectif suprême, à savoir l’unification des rangs arabes à laquelle a appelé le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, depuis son annonce de l’accueil par l’Algérie du Sommet arabe ».

S’agissant du rendez-vous arabe, le ministre a mis en exergue les efforts consentis par l’Algérie pour parachever les préparatifs nécessaires à la tenue d’un sommet arabe réussi contribuant à l’unification des positions des pays arabes, raffermir leur place sur la scène internationale, et consolider leurs contributions au traitement des défis mondiaux de l’heure.

De leur côté, des experts et des journalistes arabes ont convenu de l' »importance des médias arabes et de leur rôle pour transmettre la voix arabe, exprimant leur souhait de voir les médias arabes s’adapter aux changements survenant dans la région, pour notamment assurer une information efficace lors du prochain sommet arabe prévu à Alger ».

Pour sa part, le journaliste libanais, Sami Kleib, a déploré la dépendance des médias arabes, pour de longues années, aux agences de presse étrangères comme source d’information, précisant que 80% des informations proviennent de ces agences.

Les réseaux sociaux ont un impact négatif sur les sociétés arabes et leurs causes centrales, a-t-il fait observer.

Le directeur de l’ENSJSI, Abdesselam Benzaoui, a mis en avant, lui, l’importance géopolitique des médias, ajoutant que chaque information repose sur 4 critères importants, à commencer par les moyens technologiques que les Arabes ne possèdent pas, et les canaux d’information, soit les câbles de transmission, installés en Grande-Bretagne et orientés vers la Virginie (Etats-Unis), outre les programmes et contenus, voire les agendas servis par l’Information.

La présidente de l’Institut de la femme arabe pour la paix et le développement au Koweït, Mme Kawthar Al Jouane a parlé de « médias arabes inexistants », soulignant « qu’il existe une information propre à chaque Etat arabe et une course pour la création de plusieurs nouvelles chaines « servant certaines parties et attisant la discorde ».

Pour sa part, le journaliste palestinien, Hicham Bazar a indiqué que le Sommet arabe d’Alger « sera différent de ses précédents de par la grande importance qu’il revêt, en tant que Sommet des sommets qui marquera le début d’un nouveau monde arabe ».

Dans sa déclaration à l’APS, Mme Al Jouane a salué les efforts consentis par l’Algérie pour abriter le Sommet arabe, affirmant que « tout les regards sont braqués sur elle (Algérie) dans sa tentative d’unifier et de rapprocher les rangs arabes, à l’initiative du Président Tebboune ».

L’intervenante a souligné que l’Algérie et le Koweït ont de nombreux principes communs, et s’accordent à souligner l’importance de faire prévaloir le dialogue, à affirmer la souveraineté nationale et à consacrer le principe de non ingérence dans les affaires internes des Etats.

A cet effet, M. El Marghani a salué l’opportunité offerte par le Sommet d’Alger, « l’agenda de la société civile et des élites arabes devant être soumis pour la première fois au dialogue et aux discussions entre les dirigeants arabes, notamment ceux touchant directement le citoyen arabe ».