Les deux partis (républicains et démocrates) se préparent pour les élections de novembre 2024, chacun affûtant ses armes sans état d’âme. J. Biden (81 ans et candidat à un second mandat) et D. Trump (77 ans) se sont mis d’accord pour prendre part à deux face à face télévisés (voire plus pour D. Trump) le premier pour le mois de juin et le second pour septembre, de manière à présenter aux électeurs leur programme respectif pour le mandat avenir. Comme d’habitude aux USA, les dossiers de politique de politique intérieure (80%) priment sur ceux de la politique extérieure (20%) comme le débat sur l’émigration, sur l’avortement, sur le pouvoir d’achat, sur les impôts et taxes, sur le déficit abyssal des finances publiques, sur le contrôle des armes en circulation… 

Une élection à couteaux tirés. 

Les sondages effectués jusqu’à maintenant, sont unanimes à déclarer que l’écart entre les deux candidats à la magistrature, sont infimes et ne dépasseraient pas 1 % de voix soit une dizaine de grands électeurs et que certains états (swing states) feraient toute la différence, s’agissant d’un suffrage indirect. Malgré une série de procès dans plusieurs Etats, le candidat D. Trump ne cesse de gagner des voix contrairement à ce qui était attendu et il se hisse au coude à coude par rapport à son adversaire J. Biden qui n’arrive pas à bonifier ses excellentes performances économiques, faute d’une défaillance de son appareil médiatique.

La politique étrangère risque de peser lourd.

Dès lors, cette élection qui se joue sur un mouchoir de poche risque de basculer d’un côté ou d’un autre sur la base des dossiers de politique … étrangère ! En effet, le conflit ukrainien et celui de Ghaza, sont venus « parasiter » la campagne, construite sur la politique domestique, du fait des manifestations significatives pro-palestiniennes dans les campus américains, du fait que le « vote arabe » en Amérique penche, en général, pour le candidat démocrate et qu’il risque cette fois de manquer dans le décompte final par son abstention. De même que le conflit ukrainien et le paquet de 61 milliards d’US$ obtenu après plus de six mois de blocage par les sénateurs républicains, risque de remonter à la surface en cas d’effondrement de l’armée ukrainienne et de victoire russe. 

Le monde entier attend avec impatience ses élections. 

Les résultats de ces élections sont scrutés par tous les stratèges du monde entier, compte tenu des positions diamétralement opposées des deux candidats et de leurs impacts sur les relations internationales. Il est clair que dans les états-majors de toutes les puissances qui pèsent dans le monde, deux feuilles de routes sont préparées par anticipation au futur locataire de la Maison-Blanche. Le « wait and see » est donc de rigueur.