Autant le départ « démissionné » d’Elisabeth Borne était prévisible, autant l’arrivée de Gabriel Attal à la tête du gouvernementl’était tout aussi. C’était un secret de polichinelle qu’entre Macron et Borne le torchon brûlait. Et par les deux bouts. Elisabeth Borne qui essuyait les revers politiques et surtout qui n’arrivait pas à maîtriser la cohésion de son gouvernement, il n’en fallait pas plus pour décider Macron à s’en séparer. D’autant plus que le poste de premier ministre est le fusible idéal à faire cramer pour préserver le Président.

Macron a jeté son dévolu sur Gabriel Attal, 34 ans, une image de jeune élève studieux, premier de la classe et surtout qui n’a pas froid aux yeux. Il va au charbon comme on va à la messe. Religieusement.

Gabriel Attal a fait son apprentissage militant au PS qu’il quitte en 2017 et de rejoindre le mouvement En Marche lancé par Macron. Ambitieux, il gravira patiemment l’échelle des reponsabilité: députation, porte-parole, secrétaire d’état avant de finir ministre, à 29 ans, le plus jeune ministre de la 5è République.

Aujour’hui, il cumule aussi le titre de plus jeune premier ministre de la 5è République. Au-delà du choix politique de circonstance et de ravalement de façade du quinquennat de Macron, faut-il voir en Gabriel Attal, un possible successeur de Macron ? D’autant plus qu’à l’extrême-droite, existe un sérieux concurrent, en la personne de Jordan Bardella, encore plus jeune, 28 ans, poulain de Marine Le Pen, et « très présidentiable » en 2027. D’ici là, la première épreuve de feu pour Attal c’est inévitablement les élections européennes de juin 2024…