Dr Mourad GOUMIRI.

 La Sonelgaz vient d’annoncer une « contre restructuration organique » de son entreprise pour créer un groupe homogène, en intégrant toutes les entreprises qui étaient dans son portefeuille et qui ont été atomisées dans les années 80, lors d’une opération destructive dite restructuration organique des EPE. Enfin, il était temps que ce processus soit mis en œuvre pour réparer ce qui est encore possible de réparer ! Normalement, ce travail aurait dû être fait par les holdings qui ont pour prérogatives fondamentales de gérer le portefeuille d’entreprises qui entre leur main sinon comme je l’ai proposé dans plusieurs contributions journalistiques, il faut tout simplement les dissoudre car ils ne servent à rien sinon à « siphonner » les EPE qui sont dans leur portefeuille ! Toutes les EPE, sans exception, doivent procéder à cette opération salutaire pour le secteur public, qui a été atomisé perdant ainsi toutes les synergies qui existaient lorsqu’elles étaient regroupées. Les raisons sont simples pour tous gestionnaires avertis, à savoir le regroupement des tous les métiers au sein d’un même groupe, le renforcement de la cohérence industrielle, la consolidation de la surface financière et la capacité à gagner des parts de marché tant en Algérie qu’à l’étranger. Le crime économique commis par la restructuration organique, est à ne pas douter la séparation des bureaux d’études des donneurs d’ordres et l’éparpillement de la « matière grise », qui nous fait cruellement défaut aujourd’hui. Dès lors, il faut encourager voire instruire toutes les autres EPE à procéder à ces regroupements d’EPE, de manière à construire des groupes industriels capables de répondre aux demandes d’investissements du marché national et également à l’exportation. Il faut espérer que cet exemple de Sonelgaz soit suivi rapidement par les autres EPE.