Il est clair aujourd’hui, après la visite inopinée de V. Zelenski à Washington, que le conflit Ukrainien est en fait une guerre entre la Russie et les USA, par l’Ukraine interposée, la chair à canon étant assurée par le peuple et l’armée ukrainienne. Ce qui s’est passé, après la réunification allemande, l’implosion de l’URSS et la naissance, aux forceps, de la Russie, nous confirme de jour en jour que les USA avaient et ont toujours la volonté de démembrer la Russie, casser toutes possibilités de rapprochement entre les pays de l’UE et la Russie et de maintenir intact leur hégémonisme mondial, en confinant la Chine, qui marche inéluctablement vers la première place économique mondiale dans les horizons 2030. Dans ce conflit les USA ont tout gagné, sans perdre un seul GI’s. En effet, en utilisant son instrument militaire en Europe (l’Otan), ils obligent tous les pays de l’UE et d’autres, à augmenter substantiellement leurs dépenses militaires par l’achat de leurs matériels militaires, pour le plus grand bonheur de son complexe militaro-industriel qui en avait bien besoin depuis la guerre du Vietnam. En outre, ils dynamitent toutes idées d’un construction européenne « qui va de l’Atlantique à l’Oural ». En décrétant l’embargo sur le gaz russe, ils remplissent le carnet de commande de leur propre industrie gazière (y compris de schiste) à des prix très rémunérateurs, qu’ils ont eux-mêmes, contribué à faire exploser, en créant une pénurie mondiale. Ils ont renforcé la dollarisation de l’économie mondiale qui commençait à être remise en cause, par plusieurs pays, du fait de son  omniprésence sur le marché international et de ses conséquences néfastes sur l’inflation mondiale (inflation importée). En dotant l’armée ukrainienne d’armes de plus en plus sophistiquées (missiles Patriot), ils se réservent le droit de peser seuls sur les négociations de paix, qu’il faudra bien un jour entamer.

Enfin et c’est l’objectif suprême recherché, ils obligent la Russie à allouer leurs ressources financières dans l’effort de guerre qui forcement, va se répercuter sur sa stabilité intérieure, un jour ou l’autre, en plus des sanctions décrétées qui auront un effet à moyen et long terme. Quant aux 40 à 45 milliards d’US$, prêtés à l’Ukraine, une sorte de Plan Marshall bis, à comparer aux 4 milliards d’US$, mis sur la table, lors du Sommet Afrique USA pour la coopération, pour lui venir en aide et reconstruire les infrastructures détruites, il faudra bien que l’Ukraine les rembourse, tôt ou tard, ce qui va hypothéquer ce pays pour de longues décennies et le rendra dépendant, ad vitam aeternam, des USA.

Le sabordage des accords de Minsk et le rapprochement des frontières de l’Otan à celles russes, malgré les assurances verbales des USA et de ses Alliés, sont autant de preuves concrètes de cette volonté non écrite, de cette stratégie de démantèlement de la Russie et de confinement de la Chine, pour conserver intact son hégémonisme et rejeter toute possibilité de construction d’un monde multipolaire et d’introduire le  multilatéralisme dans la gestion les relations internationales. Enfin, sur le plan personnel, les relations d’affaires entretenues par la famille Biden et l’Ukraine seront un jour rendues publiques, ce qui va mettre en exergue les relations objectives et subjectives ambiguës de ce dossier.