A l’évidence, le Groupe Sonatrach a fait un choix stratégique d’une extrême importance à savoir miser sur l’Aval. En effet, au lieu de vendre notre énergie (gaz et pétrole) brut, il faut plutôt le transformer jusqu’au dernier produit fini.

La stratégie est simple à comprendre puisqu’il s’agit de valoriser le produit brut pour atteindre les produits finis soit pour satisfaire le consommation nationale (politique de substitution à l’importation) soit pour l’exportation. A cet endroit, il faut souligner que le Conseil national de l’énergie (CNE) doit avoir son mot à dire pour définir les politiques énergétiques de notre pays, à moyen et long terme.

C’est donc dans ce cadre que la Sonatrach met l’accent, jeudi dans un communiqué, sur l’importance « stratégique » du projet de réalisation de l’unité de production de « méthyl tert-butyl éther » (MTBE) qui permettra de couvrir les besoins des raffineries en cette matière utilisée dans la production de l’essence sans plomb.

Il faut rappeler que notre pays importait de l’essence et du gasoil, en quantité appréciable et que le programme de construction de raffineries a permis de réduire la facture considérablement et va lui permettre de dégager un excédent exportable. L’industrie pétrochimique et gazo-chimique vont également permettre de mettre sur le marché des produits finis qui étaient avant importés.

Ce maillage de l’aval qui entre dans l’équation d’à la fois satisfaire le demande nationale et de pouvoir exporter les excédents, est au cœur de la stratégie que Sonatrach tente de mettre en œuvre.