Le ministère du commerce a annoncé l’ouverture de marchés de proximité (dont 21 à Alger) durant le mois du Ramadhan au niveau des circonscriptions administratives. Pourquoi uniquement durant le mois du Ramadhan ? Cette question mérite un détour ! En effet, ce genre de structures commerciales peut jouer un rôle de régulateur pour lutter contre la spéculation si et seulement si elles sont encadrées, organisées et contrôlées (hygiène, traçabilité, qualité…) par les pouvoirs publics, au niveau de toutes les communes du territoire national.

La responsabilité des APC.

       Les directions du commerce des wilayas, en coordination étroite avec les P/APC, peuvent permettre des marchés de proximité (marché parisien) dans des emplacements appropriés dans chaque commune, pour permettre aux vendeurs ambulants notamment de s’y installer pour vendre leurs produits (fruits et légumes notamment) dans des horaires définis. En attendant la construction d’infrastructures commerciales (marché de gros, de demi-gros et détail), cette forme d’organisation peut s’avérer d’une extrême efficacité pour la stabilité des prix et pour combattre la spéculation.

Débureaucratisation de l’activité commerciale.

        Cette forme d’activité commerciale n’a de chance de réussir que dans la mesure où elle ne demande aux opérateurs qu’un minimum de documents officiels soit une espèce de carte de vendeur, obtenue, dans la semaine, sur la base de la carte grise du véhicule utilisé pour la vente ambulante. L’exonération fiscale doit être de rigueur durant les trois premières années, puis une patente devra être instituée selon les communes et en fonction de leur gisement commercial. La concurrence entre les commerces traditionnels et ceux itinérants ne devrait pas être un obstacle majeur dans la mesure où la qualité des produits et les horaires devraient faire la différence. La flexibilité des marchés de proximité et leur adaptabilité à la demande, tant qualitative que quantitative, des consommateurs, devrait avoir un impact positif sur les prix relatifs et satisfaire la clientèle et notamment celle la plus démunie.