Les attaques que mènent les Houthis à la porte de la Mer rouge, à Bab El Mendeb et dans le golfe d’Aden, sur les navires marchands « ayant un lien avec Israël et en solidarité avec les palestiniens », a entrainé le détournement de toutes les flottes des grandes compagnies maritimes internationales (MERSK, CMA-CGM), vers le Cap de bonne espérance pour contourner l’Afrique et rejoindre la Méditerranée par le Détroit de Gibraltar. La riposte occidentale ne s’est pas fait attendre, puisqu’une coalition militaire angloaméricaine, pour l’instant, a envoyé des navires de guerre dans la région et a bombardé des « cibles militaires Houthis », implantées au Yémen. Mais le mal est fait, puisque le détroit n’est plus fréquenté par la marine marchande et que le canal de Suez a vu son utilisation tomber à quasiment zéro, ce qui pour l’Egypte est un véritable manque à gagner en devises fortes. Il faut rappeler que cette voie de transit représente plus de 12% du commerce mondial.

Les coûts du fret et des assurances en hausse.

        Les premières conséquences financières et les retards de livraison se font déjà sentir, puisque le prix du fret et celui des assurances ont presque doublé et notamment pour le transport du gaz liquéfié (méthaniers) par le Qatar et du pétrole (pétroliers) par l’Arabie saoudite. Pour le transport de marchandises (containers) les prix ont moins augmenté pour l’instant. Ainsi, la sécurité des approvisionnements en gaz pour les pays européens, en particulier pour les pays européens, sera impactée si le conflit s’éternise et si les frappes des deux côtés vont s’intensifier.    

Les prix de l’énergie risquent d’être impactés.

        Sur le marché énergétique mondial (gaz et pétrole), il semble que les fondamentaux (production, consommation et stocks) parviennent à surmonter les chocs à court terme mais là aussi si la situation persiste ou si le conflit s’étend à toute la région, il est évident que la géopolitique va reprendre ses droits et que les cours de l’énergie vont augmenter.