Stupéfiante révélation d’un laboratoire canadien sur le Maroc. Le Citizen Lab, spécialisé dans les dangers liés au contrôle de l’information constituant une menace pour la liberté et pour les droits de l’homme a confié que le Makhzen a encore acquis un nouveau logiciel espion israélien qui cible des journalistes et des hommes politiques.

Décidément, saisi par une addiction à l’espionnage, le Makhzen ne peut plus se passer de ses mouchards, alors qu’il n’est pas encore sorti d’affaire avec le scandale du logiciel Pegasus.

Ce nouveau logiciel espion a été créé par l’entreprise QuaDream Ltd, elle-même fondée par un ancien responsable militaire israélien et ancien membre de la société israélienne NSO Group, le créateur de Pegasus, rapporte Citizen Lab, également spécialiste des questions de cybersécurité. Une fois placé sur le téléphone ou l’ordinateur, le logiciel de QuaDream Ltd peut enregistrer le son d’un appel téléphonique, prendre des photos et effectuer des recherches dans les fichiers de l’appareil et le tout à l’insu de l’utilisateur. Un véritable mouchard. Le logiciel permet également d’accéder aux données stockées sur le «cloud» (à distance) et comprend des fonctionnalités de l’intelligence artificielle puisqu’il peut s’autodétruire pour masquer sa présence une fois qu’il n’est plus utilisé. Dans ses investigations poussées, le laboratoire canadien a également révélé avoir identifié des serveurs dans pas moins de dix pays ayant reçu des données provenant des appareils des victimes. Il s’agit entre autres d’Israël, Singapour, le Mexique, les Émirats arabes unis et la Bulgarie. Citizen Lab précise également que QuaDream Ltd a vendu son logiciel espion à plusieurs gouvernements, dont Singapour, le Mexique, le Ghana, l’Indonésie et bien évidemment le Maroc, comme client friand de ce genre de matériel. Inutile débauche d’argent et d’énergie au moment où le peuple marocain, non encore remis des séquelles de Covid-19, croule sous la misère. De nombreuses villes du Royaume vivent au rythme de protestations revendiquant des augmentations salariales et un Smig de dignité sociale.

Source: L’Expression