Lutte contre le trafic de drogue
L’autre guerre de l’ANP –

Outre la lutte antiterroriste, la lutte contre le trafic de drogue demeure une priorité majeure du Haut commandement de l’ANP. La traque des narcotrafiquants s’intensifie notamment au niveau des frontières Ouest et Sud-Ouest. Bilan : 17 narcotrafiquants sont appréhendés par l’ANP dans des opérations distinctes menées durant la période du 25 novembre au 1er décembre. Ces opérations se sont soldées par la saisie de plus 700 kg de kif traité, indique un bilan du MDN, rendu public mercredi.
La même source a précisé, que ces quantités «ont été introduites via les frontières avec le Maroc».
Des garde-frontières ont saisi 513,25 kg de kif traité dans la wilaya de Naâma, aux frontières sud-ouest avec le Maroc, alors qu’un détachement de l’ANP a arrêté, en coordination avec les services de la Sûreté nationale à Béchar, 2 narcotrafiquants et saisi une autre quantité de la même substance s’élevant à 156 kg ainsi que 469.866 comprimés psychotropes, ajoute la même source.
En outre, 15 narcotrafiquants ont été arrêtés durant cette période lors d’opérations distinctes menées à Alger, Batna, Tlemcen, Bordj Bou-Arréridj, Tébessa, Sétif, Relizane, Oum El Bouaghi et El-Tarf avec la saisie de près de 40 kg de kif traité et 47.395 comprimés psychotropes. Selon le MDN, «les résultats qualificatifs de ces opérations qui s’inscrivent dans le cadre de la sécurisation des frontières et la lutte contre la contrebande et le crime organisé, reflètent le haut professionnalisme, la vigilance et la disponibilité permanentes des forces armées à travers tout le territoire national». En effet, le dispositif de sécurisation des frontières est renforcé et adapté aux donnes du terrain appuyé par des moyens aériens.

Le narco-terrorisme au Sahel,  un défi sécuritaire

Le trafic de drogue est une menace pour la stabilité de l’Algérie. Cette forme de criminalité est indissociable de terrorisme. Selon les experts, ces deux phénomènes constituent une véritable menace pour la stabilité et la sécurité des pays de la région. L’activité criminelle contribue par le biais des droits de passage au financement des groupes terroristes. Selon plusieurs rapports internationaux, le trafic de drogue est devenu, au cours de la dernière décennie, la principale source de financement pour les groupes terroristes et les bandes du crime organisé activant dans la région du Sahel et du Sahara.
Le directeur de la faculté des Sciences politiques d’Alger, le professeur Mustapha Saidj, a indiqué, que «le narcotrafic prolonge la crise sécuritaire dans la région du Sahel».
Le Maroc occupe la première place sur la liste des pays producteurs et exportateurs du cannabis dans le monde, selon plusieurs rapports internationaux.
Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Amar, avait affirmé que l’implication de l’armée marocaine dans le trafic de drogue et dans la traite humaine constituaient « une menace directe » pour la paix et la sécurité régionale et internationale, exhortant dans son message le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies à exercer une pression sur le Maroc afin de cesser ces pratiques qui attentent à la sécurité de ses voisins et de la région toute entière.
D’un autre côté, l’ANP poursuit la lutte contre le terrorisme. Outre la neutralisation de 3 terroristes à Jijel en 24 heures et la saisie de 3 pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov et cinq chargeurs ainsi qu’une grenade et une grande quantité de munitions et d’autres objets, les détachements de l’ANP ont mené plusieurs opérations notamment à l’Est du pays. Selon la même source, 16 casemates ont été détruites à Jijel, Skikda et Bordj-Bou Arréridj contenant une bombe de confection artisanale, une quantité de munitions, des denrées alimentaires, des effets de couchage et d’autres objets. Par ailleurs, selon le bilan du MDN, 10 armes à feu ont été saisies au niveau des frontières.