La reconduction pour cinq ans, au premier tour, avec 56,12% des voix, du Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, contre 22,10% pour son rival le militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid et 12,78% au candidat islamiste Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, ont été validés par la commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces résultats ne peuvent que conforter la stabilité et la sécurité au Maghreb, alors que la région sahélo-saharienne est en ébullition.

En effet, le Mali, le Niger, le Burkina, la Libye… sont en proie à une déstabilisation interne et externe, sans qu’une lueur de paix ne soit envisageable à court et même à moyen terme. Cette situation rend toute solution globale impossible, d’autant que des puissances extérieures à la région et des groupes armées de toute nature (narcotrafiquants, djihadistes, mercenaires…) profitent de cette situation pour consolider leur présence et accumuler des richesses issues de leurs différents trafics (drogues, traites humaines, armes, minerais, rapines, migrations…).   

Les accords de paix d’Alger

Pourtant, notre pays a déployé des trésors de diplomatie dans tous ces pays pour tenter de ramener des différentes factions à la table des négociations inclusives, en vain. Ces tentatives ont été systématiquement sabotées voire sabordées par des intérêts internes et externes, qui se sont évertués à les rendre caduques. Cette situation a entraîné les populations de la région, à des migrations sauvages et incontrôlées, causant la mort de milliers de personnes ou les livrant à la famine et autres catastrophes humanitaires.

Des conflits qui dépassent la région

A l’évidence, les conflits qui rongent la région dépassent de très loin le cadre régional et entrent dans des stratégies de leadership international, exacerbées par le conflit ukrainien et la guerre de Gaza. Il s’agit bien de guerres par procuration que se livrent les grandes puissances et dans lesquelles sont entraînées les pays du sahel, souvent contre leur propre volonté mais toujours contre les intérêts de leur peuple respectif malgré les richesses minières dont ils disposent et peut-être à cause.

Les intérêts algéro-mauritaniens

La paix, la sécurité, la prospérité et la stabilité de la Mauritanie s’inscrivent dans la profondeur stratégique de notre pays. Tous les investissements consentis dans la région (mines, routes, chemin de fer, industries…) dépendent de la qualité de nos relations bilatérales avec ce pays et avec les pays de l’Afrique de l’Ouest. Il est donc impératif d’y consacrer un tour de priorité.

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