L’opération de rachat par l’ENl, holding italien de l’énergie, de Neptune Energie, active depuis 2002 dans l’exploitation et la production dans le champ gazier de Touat, n’est pas anodine. Cette acquisition, scellée il y a quelques jours, une année après avoir acquis les actifs du britannique BP, s’inscrit dans une logique de faire de l’Italie un Hub européen de gaz, pour les gisements de l’Afrique du Nord (Algérie, Libye) et même de l’Egypte.

Cet objectif stratégique pour l’ENI, se concrétise par le rachat successif des actifs que toutes les compagnies concurrentes possèdent, dans la région afin d’assurer la sécurité des approvisionnements en gaz io e l’UE. Cette stratégie se heurte, bien sûr, aux intérêts des autres compagnies européennes qui activent dans le domaine et notamment la française TotalEnergies, engagée en Algérie dans plusieurs joint-ventures avec Sonatrach. Cette acquisition devrait permettre à l’ENI d’atteindre une production de 130.000 barils équivalent pétrole par jour en 2023 et d’augmenter sa production de gaz d’au moins 12 millions de m3 par jour.