La cybercriminalité n’est plus une vue de l’esprit, bien au contraire et la lutte contre cette forme nouvelle de criminalité doit être prise en charge par tous les moyens que l’état mobilise. C’est dans ce sens que le Directeur général de l’Agence de la sécurité des systèmes d’information, le général Abdeslam Belghoul a déclaré, lundi, l’attachement de l’Algérie à sécuriser des systèmes d’information dans le contexte des menaces cybernétiques, que l’Agence s’attelait à l’élaboration d’une stratégie nationale.

Dans le cadre des travaux de la rencontre internationale sur « la souveraineté numérique de l’Etat: des politiques et des expériences comparées », organisée par la faculté des Sciences politiques et des Relations internationales à l’Université d’Alger 3, le Directeur de l’agence a précisé que l’Agence « s’attèle actuellement à l’élaboration d’une stratégie nationale de la sécurité des systèmes d’information, en coordination avec les différents organismes concernés, en plus de l’accompagnement des structures de l’Etat dans la sécurisation de leurs systèmes d’information, ainsi que la riposte aux accidents cybernétiques à travers l’investigation, l’assistance et la sensibilisation de manière périodique ».

Il a ajouté que, dans un monde qui connait une transition numérique frénétique, la question « du stockage d’informations et leur protection est un l’objectif capital pour lutter contre le piratage et son lien avec la criminalité, l’espionnage et les actes subversifs ». Il a, également, précisé que ces dangers et menaces « interpellent les pays quant à l’impératif de sécuriser leurs systèmes d’information (SI), en particulier les systèmes vitaux ». Il a cité la mise en place d’un système national de sécurité des systèmes d’information et la création d’une école nationale supérieure de sécurité cybernétique, comme première étape de ce programme.

Il a affirmé que « les attaques actuelles sont appuyées par certains Etats pour perturber, espionner ou manipuler l’opinion publique en diffusant de fausses informations », avec « l’élargissement du champ des attaques, du rapprochement des technologies numériques et de l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, le Cloud computing et la technologie 5G ».