La Turquie va répondre à ses préoccupations en matière de sécurité dans le nord de la Syrie avec une nouvelle opération transfrontalière, a déclaré samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a fait cette annonce dans une allocution aux membres de son parti dans la capitale Ankara, notant que la nouvelle opération compensera les « lacunes » de la ligne de sécurité aux frontières sud du pays.

Selon M. Erdogan, l’armée turque a « détruit le couloir terroriste » que les Unités de protection du peuple kurde (YPG) en Syrie avaient pour objectif de construire, faisant référence aux quatre opérations précédentes menées par la Turquie dans le nord de la Syrie le long de ses frontières.

L’armée turque a lancé l’opération Bouclier de l’Euphrate en 2016, l’opération Rameau d’Olivier en 2018, l’opération Source de Paix en 2019 et l’opération Bouclier de Printemps en 2020 dans le nord de la Syrie. Selon Ankara, ces opérations visaient à éliminer les menaces terroristes et à établir une zone de sécurité qui facilitera le retour des réfugiés syriens chez eux.

Mercredi, le chef de l’Etat turc a déclaré que la nouvelle opération militaire prévue en Syrie ciblerait les YPG dans les régions de Tell Rifaat et de Manbij près de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, avant de s’étendre progressivement à d’autres parties de la Syrie.

Le PKK, classé comme organisation terroriste par la Turquie, est en rébellion contre le gouvernement turc depuis plus de trois décennies. Ankara considère les YPG comme la branche syrienne du PKK.

AFP.